Couffo

Couffo

Département du bassin côtier, le Couffo d’après la rivière du même nom est situé au sud-ouest du Bénin[1]. Le Couffo prend sa source au Nord-Ouest d’Agouna au niveau de 7°45′ de latitude Nord sur le territoire de la république du Togo à une altitude de 240 m environ[2]. Il a été créé en 1999 par scission du Mono.

SITUATION GEOGRAPHIQUE

D’une une superficie totale de 2 404 km², une population de 524 586 habitants en 2002 et une densité de 218 hab/km². Il est limité dans sa partie Sud par le département du Mono, au Nord par celui du zou, à l’Est par le département de l’atlantique et à l’Ouest par la République du Togo[3]. Il connaît sur son parcours, des pentes dans un lit bien marqué en zone de socle jusqu’à son entrée dans le bassin sédimentaire côtier. Il développe une large vallée avant de se déverser dans le lac Ahémé qu’il enveloppe puis communique avec la vallée du Mono. Les principaux plans d’eau sont les lacs Ahémé et Toho[4].

ASPECT DEMOGRAPHIQUE

La population du Département du Couffo est dénombrée au RGPH4 de 2013 était de 745 328 habitants dont 396 754 femmes. La densité du département était de 310 habitants au km2. Mais en 2016, cette population est estimée à 812 871 habitants[5]. S’étendant sur une superficie de 2 404 km², le Couffo a une densité de 310 habitants au km² contre 218 habitants au km² en 2002. Cette densité varie à l’intérieur du département passant de 278 habitants au km² dans la commune de Lalo à 738 habitants au km² dans celle de Toviklin.

A l’exception de Toviklin, 88 611 habitants toutes les autres communes du département (Aplahoué (171 109 habitants), Djakotomey (134 028 habitants), Dogbo (103 057 habitants), Klouékanmè (128 597 habitants) et Lalo (119 926 habitants)) ont franchi le cap de 100 000 habitants. Les principales ethnies rencontrées sont les Adja (90,7%) et les Fon (8,5%). Les populations du Couffo pratiquent en majorité les cultes traditionnels “vodoun” (56,5%), elles sont aussi “Autres chrétiens” (15,3%), “catholiques” (5,9%) et “autres protestant” (5,6%)[6].

ASEPCT SOCIOCULTUREL

On y découvre quelques sites touristiques tels que la demeure des hommes à queue à Dogbo, le Palais royal de Kinkinhoué, le palais d’Adjahonmè, les vestiges du passage des allemands sur la colline de Lanta, etc[7]. Au Nord de la ville de Dogbo, département du couffo au Bénin, précisément dans la zone du « plateau Adja », se trouve un site dit des ‘’hommes à queue’’. C’est à un kilomètre de marche environ de la mairie de Dogbo, en allant vers Djakotomey. A l’origine, c’était un merveilleux site d’extraction de fer, dont l’histoire remonte à un millier d’années avant Jésus-Christ. L’histoire des hommes à queue demeure entourée de mythes, et les versions diffèrent[8].

ASPECT ECONOMIQUE

L’économie dans le Département du Couffo est fortement marqué par des activités telles que “l’agriculture, la pêche et la chasse”. Ces activités dominent dans toutes les communes où elles sont exercées par plus de six ménage sur dix sauf à Dogbo où elles sont exercées par (49,6%) des ménages. La commune de Lalo (80,8%) est celle dans laquelle elle est plus pratiquée. La branche d’activité “commerce, restauration et hébergement” et la deuxième branché d’activité qui occupe les ménages dans les communes avec celle de Dogbo (18,5%) et Toviklin (13,5%) en tête. Enfin, la branche d’activité « Industries manufacturières » y est exercée dans une moindre mesure. La commune de Dogbo s’affiche particulièrement avec les fortes proportions de ménages exerçant dans la branche “commerce, restauration et hébergement” et “autres services” : respectivement (18,5% et 12,2%)[9].

ORGANISATION ADMINISTRATIVE

L’administration territoriale au Bénin a connu plusieurs évolutions dans la perspective de la recherche d’une organisation territoriale pouvant répondre à la préoccupation souhaitée de développement. Ainsi de 1955 à nos jours, différentes réformes de l’administration territoriale se sont succédées et qui ont façonné le paysage territorial de notre pays. Au départ, chaque région se compose d’un ensemble de cercles et possède à sa tête un délégué régional qui assure la représentation du gouvernement de la République aux termes du décret n°226 précité.

La loi organique n°59-35 du 31 décembre 1959 a institué au sein de ces régions des conseils généraux dont les membres élus pour cinq ans portent le titre de conseillers généraux. La région du sud-ouest avait un ressort territorial qui regroupe les départements du Mono et du Couffo. Il a fallu attendre le décret n°292/PCM/MI du 21/10/1960, pour que le gouvernement transformât les six régions en départements et les dotât d’un conseil élu, l’assemblée départementale dont les membres sont élus pour cinq ans et présidée par un Préfet nommé par le gouvernement.

Les départements créés en 1960 étaient des collectivités territoriales semi – autonomes dans la mesure où il y avait une assemblée élue mais un exécutif nommé. C’est ainsi qu’est né le département du couffo qui deviendra par la suite une province (ordonnances et décrets du 13 février 1974) avant de redevenir département en 1990 au lendemain de la conférence des forces vives de la nation[10].


Commune d’Aplahoué : Superficie : 915km2 ; 07 arrondissements  et 92 villages.

Commune de Djakotomey : Superficie : 325km2 ;  10 arrondissements  et  85 villages.

Commune de Klouékanmey : Superficie : 394km2 ;  08 arrondissements  et  76 villages.

Commune de Dogbo : Superficie : 475km2 ;  07 arrondissements  et  65 villages.

Commune de Lalo : Superficie : 432km2 ; 11 arrondissements  et 67 villages.

Commune de Toviklin : Superficie : 120km2 ;  07 arrondissements  et  65 villages.

En résumé, le couffo compte 06 communes, 50 arrondissements et 450 villages et quartiers de ville.


[1] https://benin-tourisme.com/regions-benin/couffo

[2] MONDOUKPE LAGNIKA (S. B.), Contribution à  l’élaboration d’une base de données informatisées pour l’analyse et la gestion environnementale des exploitations minières au bénin, École Polytechnique d´Abomey Calavi (EPAC) – Ingénieur de travaux 2004, https://www.memoireonline.com/01/16/9381/m_Contribution–l-elaboration-d-une-base-de-donnees-informatisees-pour-l-analyse-et-la-gestion-en6.html#toc17

[3] Voir « Département du Couffo », en ligne, https://decentralisation.gouv.bj/departement-du-couffo/

[4] MONDOUKPE LAGNIKA (S. B.), Contribution à  l’élaboration d’une base de données informatisées pour l’analyse et la gestion environnementale des exploitations minières au bénin, École Polytechnique d´Abomey Calavi (EPAC) – Ingénieur de travaux 2004, https://www.memoireonline.com/01/16/9381/m_Contribution–l-elaboration-d-une-base-de-donnees-informatisees-pour-l-analyse-et-la-gestion-en6.html#toc17

[5] Direction Générale de la Coordination et du Suivi des Objectifs de Développement Durable (DGCS-ODD), Spatialisation des cibles prioritaires des ODD au Bénin: Monographie des communes des départements du Mono et du Couffo : Note synthèse sur l’actualisation du diagnostic et la priorisation des cibles des communes, p. 5, https://plan.gouv.bj/media/Spat-bj-Monographie%20Mono-%20Couffo-03_02.pdf

[6] Institut National de la Statistique et de L’Analyse Economique(INSAE), Cahier des villages et quartiers de ville du département du Couffo, 2016, p. 4, https://insae.bj/images/docs/insae-statistiques/enquetes-recensements/RGPH/1.RGPH_4/resultats%20finaux/Cahiers%20villages/Cahier%20des%20villages%20et%20quartiers%20de%20ville%20du%20Couffo.pdf

[7] https://benin-tourisme.com/regions-benin/couffo

[8]La Nouvelle Tribune, « Site des hommes à queue au Bénin, un patrimoine touristique unique », https://lanouvelletribune.info/2018/04/site-hommes-a-queue-au-benin-patrimoine-touristique-unique/?cn-reloaded=1

[9] Institut National de la Statistique et de L’Analyse Economique(INSAE), Cahier des villages et quartiers de ville du département du Couffo, 2016, p. 4, https://insae.bj/images/docs/insae-statistiques/enquetes-recensements/RGPH/1.RGPH_4/resultats%20finaux/Cahiers%20villages/Cahier%20des%20villages%20et%20quartiers%20de%20ville%20du%20Couffo.pdf

[10] Département du Mono – Ministère de la Décentralisation et de la gouvernance locale (decentralisation.gouv.bj)