Bénin : Éliminer les obstacles pour aider les filles les plus défavorisées à s’inscrire et rester à l’école, Global partnership, 2019

Bénin : Éliminer les obstacles pour aider les filles les plus défavorisées à s’inscrire et rester à l’école, Global partnership, 2019

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Auteur : Global partnership

Type de publication : Rapport

Date de publication : 2019

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Si le taux de scolarisation dans le primaire est élevé au Bénin, il existe de grandes disparités entre les régions. Dans les zones rurales, les enfants des familles pauvres doivent souvent participer aux activités agricoles (travailler dans les champs ou s’occuper du bétail par exemple) au lieu d’aller à l’école.

À Alibori, une des provinces les plus pauvres du pays à environ 10 heures de route de Cotonou, la plus grande ville du Bénin, seuls 35 % des enfants étaient scolarisés dans le primaire en 2015. Le PME a axé son soutien dans ce pays sur les enfants les plus vulnérables des districts les plus pauvres, en vue d’augmenter le taux de scolarisation, en particulier celui des filles, dans le cadre de la stratégie nationale d’amélioration du système éducatif.

Le PME a ainsi contribué, à travers trois financements d’un montant total de 137 millions de dollars, à un fonds commun, aux côtés d’autres partenaires tels que le Danemark, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, en soutien au budget national. L’approche et le modèle du PME ont été essentiels pour réunir les partenaires et prendre en compte les priorités du secteur de l’éducation du Bénin.

Ce soutien commun donne au pays les ressources dont il a besoin pour améliorer la situation des enfants les plus défavorisés en veillant à ce que l’aide extérieure soit étroitement alignée sur le plan sectoriel de l’éducation (PSE) du gouvernement. Éliminer les obstacles pour aider les filles les plus défavorisées à s’inscrire et rester à l’école

Le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) travaille avec le Bénin pour répondre à un des plus grands défis du pays en matière d’éducation : offrir une éducation de qualité aux enfants des zones défavorisées et isolées, et aux filles en particulier.

Les cantines des écoles communautaires ont servi des déjeuners quotidiens gratuits à plus de 318 000 élèves du primaire sur les trois ans du programme.

Améliorer l’accès et la rétention

Pour remédier aux inégalités en termes d’accès et de rétention, le PME s’est concentré sur trois interventions clés aux côtés du gouvernement, notamment la distribution de kits scolaires destinés aux filles, l’alimentation scolaire et l’amélioration de l’infrastructure scolaire.

De l’aide pour les filles les plus défavorisées Avec le soutien des 42,3 millions de dollars de financement du PME entre 2014 et 2018, le gouvernement a pu distribuer des kits scolaires à plus de 323 000 filles de 1ère et 2ème année dans les zones mal desservies. Ces kits contenaient un uniforme et des fournitures scolaires de base.

La distribution des kits était annoncée sur les chaînes de radio communautaires, afin de sensibiliser les parents et les communautés sur l’importance de la scolarisation des filles. Ces fournitures ont permis aux filles de ne pas se détourner de l’école par manque d’uniforme ou de matériels d’apprentissage dans le cas où leur famille n’avait pas les moyens de les leur fournir, éliminant ainsi un obstacle important à leur scolarisation.

Les enfants apprennent mieux le ventre plein Pour les familles pauvres qui ont du mal à nourrir leurs enfants chaque jour, garantir au moins le déjeuner à l’école peut faire une différence vitale. Les repas scolaires gratuits dans les districts défavorisés se sont ainsi avérés un élément essentiel du soutien du PME.

Des cantines scolaires communautaires ont été créées (la cuisine étant assurée par les mamans) pour servir quotidiennement un déjeuner gratuit à plus de 318 000 enfants des écoles primaires, et ce, pendant trois ans (2015–2018). Les organisations non gouvernementales locales ont fait le suivi du programme, en faisant des contrôles de qualité quotidiens dans les écoles des provinces ciblées.

Ce système a été apprécié par de nombreux habitants du Bénin : les enfants bénéficiaient en effet de repas scolaires de bonne qualité préparés avec des produits achetés localement. Les districts participant au programme ont également observé une augmentation des taux de scolarisation, en particulier pour les filles.

La garantie d’un lieu dédié à l’apprentissage

L’amélioration de la qualité structurelle des écoles dans les zones défavorisées constitue un autre domaine d’intervention du soutien du PME. Ces écoles étaient souvent petites et construites avec des matériaux peu résistants. Dans le cadre du programme du PME, 530 nouvelles salles de classe ont été construites et équipées dans les établissements primaires et secondaires, ainsi que plus de 100 blocs sanitaires séparés pour les filles et les garçons.

Les nouvelles salles de classe sont plus grandes, ont des plafonds plus hauts, des fenêtres plus larges, afin de laisser entrer davantage de lumière (surtout lorsque l’école n’est pas reliée au réseau électrique) et une meilleure ventilation. Ces éléments, ainsi que le fait que les nouvelles salles de classe contribueront à la réduction du nombre d’élèves par classe pour les futures cohortes d’élèves plus importantes, ont tous amélioré l’expérience scolaire des enfants.

La formation des enseignants pour améliorer la qualité de l’apprentissage La formation des enseignants en vue d’améliorer les acquis scolaires complète les différentes interventions qui ont aidé le Bénin à renforcer son système éducatif sur plusieurs années. Avec l’aide du PME, plus de 67 000 enseignants ont bénéficié d’une formation entre 2008 et 2018.

Le PME a ainsi contribué, à travers trois financements d’un montant total de 137 millions de dollars, à un fonds commun, aux côtés d’autres partenaires tels que le Danemark, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, en soutien au budget national. L’approche et le modèle du PME ont été essentiels pour réunir les partenaires et prendre en compte les priorités du secteur de l’éducation du Bénin

Les enseignants du primaire ont été formés et bénéficient d’un soutien continu, afin d’améliorer leurs compétences pédagogiques et d’augmenter le temps d’instruction. Les enseignants du premier cycle du secondaire ont reçu une formation initiale afin d’acquérir les connaissances et aptitudes pédagogiques essentielles à l’enseignement de leur discipline.

S’appuyer sur les progrès accomplis Le gouvernement s’est engagé à continuer de soutenir ces interventions : le plan sectoriel de l’éducation 2018–2030 comprend un soutien à la formation des enseignants, des cantines et des kits scolaires dans 42 districts défavorisés (sur un total de 77), afin d’atteindre les enfants les plus vulnérables, et les filles en particulier.

Le nouveau plan sectoriel a été soutenu par un financement du PME et développé par le gouvernement, en collaboration avec le groupe local des partenaires de l’éducation. Ce plan étend la définition de l’éducation de base au cycle préscolaire et au premier cycle du secondaire pour une scolarité totale de 12 années, tel que le recommande l’ODD .

Il comprend également l’éducation non formelle, tout apprentissage pouvant aider les jeunes à acquérir des compétences aisément utilisables sur le marché du travail. Le modèle développé grâce au soutien du PME pour identifier les « districts défavorisés » a été généralisé par le gouvernement, afin de cibler les interventions sur les enfants les plus marginalisés.