Fiche Bénin – Enseignement Supérieur, Ambassade de France au Bénin, 2016

Fiche Bénin – Enseignement Supérieur, Ambassade de France au Bénin, 2016

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Auteur: Ambassade de France au Bénin

Type de publication: Fiche

Date de publication : 2016

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Organisation de l’enseignement supérieur L’histoire de l’enseignement supérieur béninois remonte à la création, en 1970, de l’Université du Dahomey. Celle-ci prenait alors la succession de l’Institut d’Enseignement Supérieur du Bénin (IESB) créé en 1965, pour le Bénin (alors dénommé Dahomey) et le Togo, en prolongement de la mise en place de la première structure de formation de l’enseignement supérieur béninois, la propédeutique scientifique installée à Porto Novo en 1962.

L’Université du Dahomey était devenue, suite au changement de nom du pays en 1975, l’Université nationale du Bénin. Les universités sont placées sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS).

Le renforcement de l’éducation de base, l’allongement des cursus scolaires secondaires, et la faiblesse des taux d’insertion dans l’emploi en amont du baccalauréat participent à la croissance très rapide des flux d’étudiants vers les filières d’enseignement supérieur.

L’Université du Dahomey était devenue, suite au changement de nom du pays en 1975, l’Université nationale du Bénin. Les universités sont placées sous la tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS)

Les attentes sociales sont fortes et les autorités béninoises ont créé, dans la mesure des moyens budgétaires mobilisables, de nouvelles structures de formation supérieure. On assiste à leur développement continu depuis presque dix ans, tant dans le secteur public que le secteur privé. Depuis 2010, une politique active d’extension de la carte universitaire, multipliant les centres universitaires a été mise en œuvre, afin de désengorger les universités existantes ainsi que de diversifier et de professionnaliser les offres de formation.

  • Les établissements publics

La carte universitaire béninoise comprend quatre universités publiques, deux universités généralistes (l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou) et deux universités thématiques (l’Université Nationale d’Agriculture de Porto Novo spécialisée dans le domaine de l’agronomie, l’Université des Sciences, de Technologie, d’Ingénierie et de mathématiques d’Abomey spécialisée dans les domaines des sciences et des techniques).

Ces universités regroupent 22 centres universitaires sur l’ensemble du territoire national. – L’Université d’Abomey-Calavi (UAC), précédemment Université nationale du Bénin, a été rebaptisée en 2001, lors de la création de l’Université de Parakou. Son principal campus, qui accueille la grande majorité des étudiants ainsi que les services rectoraux, se trouve à Abomey Calavi, en périphérie de Cotonou. 104 603 étudiants (dont 23 % d’étudiantes) étaient inscrits à l’UAC lors de l’année universitaire 2013-2014. L’UAC regroupe actuellement 25 établissements de nature différente (facultés, écoles ou instituts)

L’Université de Parakou a été créée en 2001, dans la grande ville du Nord du pays. Elle est composée actuellement de plusieurs établissements répartis sur quatre centres universitaires. Elle accueille près de 22 000 étudiants ;

– L’Université des Sciences, de Technologie, d’ingénierie et de Mathématiques d’Abomey (USTIMA), créée en 2014 (ex Université Polytechnique d’Abomey), est structurée autour de l’Ecole des Sciences et Techniques du Bâtiment et de la Route (ESTBR), mise en place au cours de l’année universitaire 2009-2010 et de la faculté des sciences et techniques de Dassa – Zoumé, crée en 2012 ;

– L’Université Nationale d’agriculture de Porto Novo, créée en juillet 2015 en tant qu’université pluridisciplinaire, est en cours de réorganisation. Son périmètre n’est pas encore complètement validé par les autorités béninoises. Les universités publiques accueillent autour de 130 000 étudiants.

1.2 Les établissements privés d’enseignement supérieur

Le développement de l’enseignement supérieur privé est un phénomène important depuis les années 1990. L’Etat a récemment mis en place un nouveau système de régulation de cette offre privée. Depuis la fin des années 2000, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique délivre des autorisations aux établissements privés. Il s’agit d‘une procédure strictement administrative, un arrêté fixant chaque année la liste des nouveaux établissements ou des nouvelles filières autorisés.

141 établissements privés d’enseignement supérieur sont aujourd’hui autorisés, dont sept sont reconnus comme universités privées. Depuis 2013, une démarche plus qualitative est menée, permettant l’homologation des formations. Cette reconnaissance porte ainsi sur les formations et non pas sur les établissements.

Récemment, le projet de Centre d’excellence africain en sciences mathématiques et applications du Bénin, porté par l’IMSP de l’Université de Porto-Novo a été retenu par la Banque mondiale dans le cadre de la création de centre d’excellence en Afrique de l’ouest, a été retenu (coût 8 M $)

Ainsi, au sein d’un établissement privé, certaines formations peuvent être homologuées, tandis que d’autres ne le sont pas. Pour ce qui est des formations homologuées, les diplômes sont désormais cosignés par le Ministère.

A noter l’existence d’établissements délivrant des formations principalement en anglais et recrutant majoritairement des étudiants nigérians. On peut estimer qu’environ 60 000 étudiants sont inscrits dans des établissements privés d’enseignement supérieur au titre de l’année académique 2015/2016.

– Organisation des études et enseignements dispensés L’offre de formation proposée par les universités publiques est très large et couvre l’ensemble des champs disciplinaires. A la rentrée universitaire 2011/2012, le système LMD (licence master doctorat) est devenu la norme au Bénin, suite à la présentation le 28 avril 2010 en conseil des ministres du décret instituant le LMD.

Au niveau des organisations multilatérales, signalons l’appui apporté par le Programme d’appui à l’enseignement supérieur (PAES) de l’UEMOA, sur financement de la Banque Africaine de Développement (BAD).

Récemment, le projet de Centre d’excellence africain en sciences mathématiques et applications du Bénin, porté par l’IMSP de l’Université de Porto-Novo a été retenu par la Banque mondiale dans le cadre de la création de centre d’excellence en Afrique de l’ouest, a été retenu (coût 8 M $).

Enfin, de nombreux pays interviennent via le financement de bourses d’études et/ou de construction (salle de cours, résidence universitaire) : Brésil, Chine, Inde, Iran, Japon, Maroc, etc.

La coopération universitaire franco-béninoise

La constance et la cohérence des partenariats institutionnels entre la France et le Bénin

Depuis 10 ans, le soutien de la France apporté à l’enseignement supérieur béninois est allé dans le sens d’une intégration régionale du système universitaire béninois (dissémination du système LMD) et de la professionnalisation des formations.

Ces soutiens visent la création d’un espace commun de connaissances et de formation en Afrique subsaharienne, prioritairement francophone, pour une meilleure insertion professionnelle et une plus grande mobilité des étudiants. Cette volonté politique s’affiche dans la mise en œuvre de trois FSP :

– 2007-2011 – Projet d’Appui à la Restructuration et à l’Harmonisation de l’Enseignement Supérieur (ARHES) qui ambitionnait d’appuyer le passage au système Licence Master Doctorat (LMD), au travers de l’atteinte de deux objectifs clairement identifiés : l’appui à la gestion administrative des étudiants et l’accompagnement des universités béninoises à l’entrée dans le système LMD ;

– 2011 – 2014 – FSP mobilisateur « Compétences professionnelles supérieures » en Afrique : le projet se déclinait en trois axes, l’amélioration des partenariats universités/entreprises, le renforcement de la qualité des formations professionnelles supérieures de niveau Bac+2/+3, et la création d’un espace de dialogue, de formation et de production intellectuelle afin de promouvoir le développement de la formation professionnelle aux niveaux politique, institutionnel, économique et universitaire.

Il a été prolongé en 2015 avec la réalisation de deux missions complémentaires au Bénin : le test d’un guide d’auto-évaluation des relations universités-entreprises et l’analyse du cadre juridique et règlementaire entourant les relations entre les établissements d’enseignement supérieur et les entreprises ;

– 2016 – 2018 – FSP ACUPRO (600 000 euros) : ce nouveau projet a pour finalité principale d’assurer une meilleure insertion dans l’emploi des étudiants en formation initiale (Licence professionnelle), et des salariés dans le cadre d’une formation professionnelle tout au long de la vie.

Le projet concerne prioritairement trois filières et trois écoles supérieures spécialisées : le bâtiment et les travaux publics (BTP) avec l’ESTBR, la transformation et la conservation des produits agricoles avec l’ESTCTPA, et la gestion des aires protégées avec l’ENSAGAP.